Jeudi 30 octobre
Mardi : 7h de bus de nuit de Cusco à Puno, plutôt confortable, petit encas et maté de coca avant de dormir (ou essayer en se tortillant) sous une couverture douillette signée Cruz del Sur.
Mercredi : Arrivée 5h avec le lever de soleil sur le lac Titicaca. Puno est un des principaux ports du lac, une ville petite mais animée, à 3800m au dessus du niveau de la mer, toute en brique rouge. Après 2h de sommeil supplémentaires dans une petite chambre d’hôtel offerte par l'agence (ils rattrapent le coup après l'histoire de l'éboulement) on retrouve un groupe d'une vingtaine d'autres touristes (dont 3/4 de français) pour embarquer dans le bateau : c'est parti pour 2 jours de visites, promenades et rencontres sur les îles du lac Titicaca! On traverse d'abord les îles Uros, les fameuses îles flottantes où tout est en roseau : le sol, les maisons, les pirogues, (ils mangent même du roseau, on a goûté c'est..spongieux!) tout sauf la télé dans la hutte et les panneaux solaires très modernes qui leur permettent d'avoir de l'électricité. Halte sur une île, rencontre avec la famille qui y habite, explications sur leur mode de vie, balade en pirogue avec les enfants de l'île qui chantent "Sur le pont d'Avignon" et réclament de l'argent et des bonbons.. C'est vraiment dépaysant, mais au fond on se demande un peu où est la frontière entre l'authentique et la mise en scène!
La visite continue et on arrive à Amantani, la deuxième plus grande île du lac, naturelle celle-là puisqu'il s'agit d'un ancien volcan : il n'y a pas de routes, pas de voitures, tout se fait à pieds malgré le manque d'air dû à l'altitude. C'est ici qu'on va passer l'après-midi à gambader dans la montagne de Pachatata pour voir le temple et le coucher de soleil. On passe ensuite la nuit dans la famille qui nous a été "attribuée" : les familles de l'île vivent de ces accueils de touristes, à qui ils offrent un repas végétarien (on gardera longtemps le délicieux souvenir de la soupe de quinoa et des plats de légumes et de pommes de terre! Miam!) et un lit douillet sous une montagne de couettes bariolées. Le reste du temps on dirait que ces villages sont en arrêt sur image : il y a un silence incroyable, tout est paisible et les gens, habillés en tenues traditionnelles, ne se parlent quasiment pas. Ils se nourrissent de l'agriculture et de la pêche, ne vont quasiment jamais à la ville, et se lèvent et se couchent avec le soleil (ici 5h-17h, on était couchés à 20h!). On s'est dit qu'une semaine ici aurait des effets de retraite spirituelle! (Mais une semaine, pas plus hein!)
Jeudi : Après un petit déjeuner un peu frugal et quelques kilomètres en bateau, on arrive sur Taquile, l'île qui fait face à Amantani. On débarque pour une promenade de 2h le long d'un chemin pavé sur le flanc de la montagne, sous les eucalyptus, avec le lac d'un bleu vif à perte de vue : wahou! Encore une fois le silence est impressionnant, on n'entend que les oiseaux, quelques moutons, parfois la radio dans une maison en contrebas, mais aucun bruit, aucun cri, aucune pollution, c'est tellement apaisant! Dans le village on en apprend un peu plus sur l'histoire de ces îles, et on suit le guide chez une habitante pour un atelier (affreusement touristique) de tissage et de nettoyage de laine de mouton, suivi d'un repas (à 10h30 du matin!) typique : soupe de quinoa (on nous avait prévenu, c'est à chaque fois, mais on ne se plaindra pas c'est tellement bon) et truite à la plancha! L'estomac plein on redescend jusqu'au bateau en distribuant des sucettes aux petites qui courent avec nous dans les escaliers, et c'est reparti pour 3h jusqu'à Puno, cheveux au vent! On n'est pas pressés de retrouver la ville, ces quelques jours de campagne nous ont fait le plus grand bien et c'était carrément dépaysant!
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